Tu marches dans la rue, cette même rue d'Anaheim que tu empruntes tous les jours pour aller au travail. Parfois, il pleut et il n'y a que des gens pressés tantôt avec leurs parapluies, tantôt en mettant leur manteau sur la tête pour se protéger un peu. Ce n'est pas le temps que tu préfères, mais il faut bien l'avouer, en Californie, il y a peu de jour comme cela.

Bien souvent, à l'heure où le soleil se lève, ses rayons ont déjà réchauffé ta peau. Tu sors alors de chez toi et Anaheim est déjà bien remplit de gens. Il y a ses mères de familles qui tiennent la main de leurs enfants qui sautillent pour aller à l'école. Ton préféré, c'est le petit Alphonse qui chantonne ses tables de multiplications alors que sa mère est exaspérée de l'entendre ainsi, mais elle ne peut pas s'empêcher d'avoir un sourire aux lèvres parce qu'elle a toujours voulu cette vie stable depuis qu'elle est petite.

Au coin de la rue, il y a ce petit jeune qui discute toujours avec Bernie le SDF et, comme toujours, tu lui mets les centimes que tu as retrouvés dans la poche de ta veste. Il te remercie en dévoilant ses gencives, alors que le gamin qui l'accompagne tire sur sa cigarette. Tu te demandes toujours ce qu'il fait là plutôt qu'a l'école, mais tu n'as jamais osé le lui demander de peur qu'il se brusque.

En sortant du métro, il y a cette fille à la guitare qui à une voix magnifique, parfois, tu t'imagines avec elle dans la rue, rêvant d'une vie meilleure quoique, tu as déjà parler avec elle et, même si tu pensais qu'elle voudrait faire un album, elle préfère être au contacte des gens, dans la rue, à chanter sur eux.

Dans le hall d'entrée de ton travail, tu découvres Anna qui a son éternel sourire sur le visage, elle croque la vie à pleine dent et reste toujours optimiste, même quand on lui à annoncé que son contrat s'arrêter et que d'ici trois semaines, elle serait remplacée par une autre personnes. Tu admires son courage et sa détermination à toujours voir le verre à moitié plein.

Enfin, tu te poses sur ta chaise et pousse un soupire, tu regardes le cadre posé sur ton bureau et te surprends à aimer de nouveau cette femme blonde qui a été là pour toi. En réalité, tu as tout ce qu'il faut dans ta vie, du moins, tout ce qui te semble vital à commencer par l'amour...

À Anaheim,Y'a des gens qui planent Et ceux qui touchent le fond Des gens qui dorment Et des Jean d'Ormesson...